Le réentraînement physique fait partie actuellement de la prise en charge des patients en insuffisance cardiaque dans le cadre d’un programme de réadaptation cardiaque. Notre propos se limitera au réentraînement physique, mais il convient de rappeler que celui-ci n’est qu’une partie de la réadaptation cardiaque. Celle-ci comprend, en outre, l’évaluation, un programme d’éducation thérapeutique et l’adaptation des traitements médicamenteux.
L’insuffisance cardiaque, quelle que soit son étiologie, est définie par un pronostic sombre. En effet, elle est caractérisée par une intolérance à l’effort et, en conséquence, une réduction de la qualité de vie. Les mécanismes physiopathologiques qui conduisent à une intolérance à l’exercice sont complexes et intriqués. Ils incluent l’activation de systèmes neuro-hormonaux, l’altération de la balance sympatho-vagale et une dysfonction endothéliale. La relation entre faible capacité d’exercice, altération de la qualité de vie, symptomatologie et pronostic des patients en insuffisance cardiaque est clairement établie.
>>> Les preuves du bénéfice de l’entraînement physique sur le plan fonctionnel, sur la qualité de vie et le pronostic sont maintenant bien connues. Ainsi, un programme de réentraînement permet non seulement d’améliorer les performances maximales d’effort (mesurées par le pic de VO2) d’environ 20 % mais aussi la tolérance sous-maximale (seuil ventilatoire) d’environ 20 à 30 %. Les améliorations du pronostic (de l’ordre de 20 à 25 % de réduction de mortalité, réhospitalisations pour IC) sont connues depuis une dizaine d’années et démontrées par des études randomisées et des méta-analyses [1]. Seule une étude récente (HF-ACTION, analysée en intention de traiter) retrouve un bénéfice moins important sur la morbi-mortalité.
>>> Les preuves scientifiques du bénéfice clinique ainsi que sur les mécanismes d’action de l’entraînement physique dans l’insuffisance cardiaque constituent les principaux arguments de toutes les recommandations de prise en charge de l’insuffisance cardiaque pour conseiller la pratique d’un réentraînement supervisé.
Les différentes recommandations
Les recommandations des sociétés savantes françaises, européennes et américaines [2] concernant la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique insistent toutes sur la nécessité de l’entraînement physique supervisé et de la pratique d’une[...]
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